Le Pays Sud Toulousain poursuit la révision du Schéma de cohérence territoriale (SCoT) dans le cadre d’une large concertation.
Le Projet d’Aménagement stratégique (PAS), discuté en février 2024, a dressé les grands objectifs du SCoT structurés en trois axes : un territoire fort de ses ressources naturelles et patrimoniales ; un territoire résilient et inclusif, s’adapter au dérèglement climatique et améliorer la santé et la qualité de vie des habitants ; un territoire autonome, basé sur une organisation interne équilibrée et une valorisation des échanges avec ses voisins.
Le mois de septembre marque une nouvelle phase de concertation avec les élu.e.s du territoire au travers de quatre réunions organisées à Poucharramet, Rieux-Volvestre, Cazères et Lagrâce-Dieu, du 17 au 16 septembre 2024.
Ces temps de rencontre et d’échange sont l’occasion de présenter les grandes avancées du Document d’Orientation et d’Objectif (documents qui fixent les orientations sous forme de prescriptions qui s’imposent juridiquement aux communes, et les recommandations, qui relèvent du conseil). Les discussions concernent notamment la préservation de l’environnement (biodiversité, sol, application du ZAN*…), l’accueil de population, les besoins en logements, formes urbaines associées, l’élaboration d’un urbanisme favorable à la santé, le commerce et économie, ou encore sur l’agriculture durable, …
Ce nouveau projet intègrera par exemple les évolutions de la Trame Verte et Bleue, qui a bénéficié d’un travail naturaliste afin d’identifier les réservoirs de biodiversité des milieux ouverts (en plus de ceux des milieux boisés et aquatiques) ainsi que les corridors écologiques (les axes de déplacement des espèces). La prise en compte de la préservation de la faune et de la flore dans les documents d’urbanisme locaux nous amène à repenser l’aménagement de notre territoire en insistant sur la protection de la nature et des services qu’elle nous rend.
Le sol doit aujourd’hui être considéré comme un bien commun dont il faut prendre soin et ceci pour nous, mais bien plus encore pour les générations futures. Ainsi, en application de la loi nationale « Climat et résilience » de 2021, il ne sera plus possible d’ici 2050 d’artificialiser** les sols, sans rendre à la nature en fessant des actions de « désartificialisation ». Cela consiste à restaurer des cours d’eau, des zones humides, des mares, des terres agricoles, des forêts, des prairies, créer des parcs urbains publics ou des jardins privés boisés, … L’application de cette nouvelle règle sur notre territoire implique un changement de modèle d’aménagement majeur. Il demande la réalisation de choix parfois difficiles entre permettre la construction de nouveaux logements, l’accueil des entreprises et donc de l’emploi.
Tout au long de la concertation, habitant.es, partenaires et élu.e.s, ont pu suivre ces travaux en participant à des réunions publiques ou ateliers, ou encore via le site internet du Pays.
Les habitant.e.s du Pays Sud Toulousain seront bientôt consulté.es au travers de l’enquête publique du SCoT. Toutes les informations sont disponibles sur le site du Pays Sud Toulousain avec pour possibilité de faire des remarques à l’adresse suivante : révision.scot@payssudtoulousain.fr
*ZAN : Zéro Artificialisation Nette
**artificialiser : « L’artificialisation est définie dans l’article 192 de la loi Climat et résilience comme « l’altération durable de tout ou partie des fonctions écologiques d’un sol, en particulier de ses fonctions biologiques, hydriques et climatiques, ainsi que de son potentiel agronomique par son occupation ou son usage ». » (source : ecologie.gouv.fr)