Inutile de se perdre en statistiques, d’être un expert ou de se renseigner dans le détail pour se rendre compte par soi-même de la problématique qui monte ces dernières années en France, particulièrement dans le Sud-Ouest. Il suffit de passer le nez à l’extérieur, de regarder vers le ciel, de scruter les cours d’eau ou bien encore de suivre l’évolution des végétaux pour se rendre compte que l’eau vient de plus en plus à manquer, jusqu’à ne plus couler au robinet de certaines communes des Pyrénées, pourtant château d’eau naturel des plus importants.
C’est un fait : depuis 2019 au moins, la sécheresse s’installe inexorablement, avec son lot de conséquences néfastes qui commencent à toucher tout un chacun dans son quotidien. Il se peut, et il est à souhaiter, que cette sécheresse cesse à un moment ou à un autre. Mais la tendance des dernières décennies prouve s’il en était encore besoin que le dérèglement climatique assèche tout sur son passage, un peu partout dans le monde. Même l’Europe du Nord n’est pas épargnée, puisque l’Angleterre, pays de la pluie, s’est trouvée grillée l’été dernier !
Nul besoin d’être grand clair pour comprendre le cercle vicieux à l’œuvre : le bon sens suffit pour comprendre que le réchauffement induit de plus en plus d’évaporation de gouttes d’eau depuis le sol vers les airs où elles se disloquent pour disparaître ou au mieux former d’innocents nuages. Jusqu’à ce que les molécules soient à ce point nombreuses et denses qu’elles finissent tout de même par se condenser, s’agglomérer puis retomber au sol, soudainement et violemment, jusqu’à provoquer des inondations sans même alimenter réservoirs et nappes naturels.
Au final, la « diagonale de la soif » remonte inexorablement de l’Afrique du Nord vers la France du Sud. Le Pays Sud Toulousain n’échappera pas à ce phénomène inquiétant pour ses habitants et ses activités. Dire que l’eau est indispensable à la vie, à toute vie, est une lapalissade, mais le souligner est une nécessité absolue afin de mesurer l’ampleur du défi commun qui nous attend et pour lequel nous devons œuvrer sans tarder, tous ensemble.
À commencer par les grands acteurs, que sont notamment le Département de la Haute-Garonne ou l’Agence de l’Eau Adour-Garonne :
Le Pays Sud Toulousain n’est pas en reste, dont les élu-e-s s’informent, se forment et se concertent pour projeter le territoire à 20 ans, sur la base de ressources à identifier, à préserver, à renouveler et finalement à sécuriser, à commencer par l’eau, qui en est l’alpha et l’oméga. Des solutions existent pour l’économiser et la protéger, d’autres sont à imaginer. Le principal est de ne plus attendre, car le compteur tourne et pourrait finir par s’interrompre plus vite et plus tôt que nous ne l’aurions jamais cru.