Une bonne affaire pour le Pays Sud-Toulousain ?

Le 25 mars 2024, les élus représentants des Communautés de Communes membres (Bassin Auterivain, Cœur de Garonne et Volvestre) ont approuvé le projet de budget prévisionnel du Pôle d’Equilibre Territorial et Rural / PETR du Pays Sud-Toulousain. Son montant global frôle les 3 millions d’euros, aux deux-tiers consacrés au personnel, voisinant 25 agents. La structure se classe ainsi parmi les plus importantes du genre à l’échelle de l’Occitanie. La raison en est un haut niveau de mutualisation, souhaité et réalisé par lesdites Communautés de Communes, pour le compte de leurs 99 Communes et 100 000 habitants. Ce, dans un souci constant d’agir de la manière la plus efficiente possible (meilleure efficacité au moindre coût) sur des sujets transversaux pour lesquels une mise en commun à la fois des idées et des moyens (tout particulièrement financiers et humains) est plus pertinente et plus économique que des interventions en solo, ni coordonnées ni même concertées.

Le plus conséquent des services internes au PETR en est une excellente illustration, à savoir l’Application du Droit des Sols / ADS qui instruit toutes les demandes d’autorisation d’urbanisme. Lorsque l’Etat a abandonné cette mission pour s’en décharger sur les collectivités locales, Communautés de Communes et Communes du Pays Sud-Toulousain se sont rapidement entendues pour la confier in fine au PETR. Ainsi une douzaine d’agents œuvre-t-elle à ce jour pour les aider à traiter les sollicitations de particuliers et de professionnels, tout à la fois nombreuses (plus de 3000 par an) et multiples (permis de construire, de démolir, d’aménager…).

Autre dispositif du PETR bien connu du grand public avec lequel il est en contact direct sur un sujet éminemment d’actualité : le Guichet Rénov’Occitanie, qui conseille les habitants quant à leurs projets de rénovation énergétique de logement, notamment en les orientant sur des systèmes d’aide financière. Il s’insère dans un service plus large, dédié à l’Energie et au Climat, qui élabore et applique une stratégie territoriale non seulement d’atténuation du changement climatique, mais aussi d’adaptation à ses funestes effets : déploiement des énergies renouvelables, efficacité thermique du bâti public, décarbonation des mobilités…

Les autres missions et actions assumées au quotidien par le PETR n’en touchent pas moins les résidents et acteurs du Pays Sud-Toulousain, sans qu’ils en soient toujours conscients. Il en va ainsi de la Culture, sur laquelle l’entité travaille depuis sa création, et de la Santé, thématique qui a émergé avant même la crise sanitaire. Il s’agit à chaque fois d’améliorer l’offre, notamment de spectacles ou de soins, en la rendant plus riche et plus accessible. Le tout dans le cadre d’un vaste projet de territoire, en l’occurrence d’aménagement et d’occupation des sols via le Schéma de Cohérence Territoriale / SCoT, en cours de révision pour intégration, outre les nouveautés législatives et réglementaires, des enjeux actuels et des défis futurs, pour beaucoup d’une ampleur inédite. Le tout aussi financé par des contractualisations conclues avec les premiers partenaires du territoire que sont l’Etat, la Région Occitanie et le Département de la Haute-Garonne.

Impossible de synthétiser davantage le rôle du PETR, preuve s’il en était besoin de son dynamisme et de son importance pour le territoire. Qui expliquent, si ce n’est justifient, les chiffres annoncés en premier paragraphe, pouvant paraître de prime abord élevés, qui plus est au regard du commun des mortels, mais fortement relativisés à en détailler la nature. Relativisation d’autant plus grande à préciser, d’une part, que le budget du PETR ne représente même pas le 10ème de la combinaison des budgets des 3 Communautés de Communes, et d’autre part, que la contribution du territoire (ADS incluse) est inférieure au million d’euros, soit moins de 10 euros directs par habitant et par an, puisque l’essentiel des finances du PETR est abondé par les partenaires cités plus haut. Une bonne affaire pour le territoire ? À chacun d’en juger, notamment en se renseignant plus précisément sur la structure et ses implications via le présent site.